Premier gros article depuis un petit moment, et nos impressions sur la première semaine :
Comme vous le savez, nous habitons actuellement à Ambalavao. Cette ville est connue pour son marché aux zébus (2eme de Madagascar), ses vignes, et ses paysages. A cette période (l’hiver) le climat est plutôt froid, de l’ordre de 9° à 13° à l'ombre (heureusement que grâce au soleil, ça se réchauffe, ouf !). Ambalavao est une grosse bourgade, et la majorité des habitants sont paysans : ils cultivent des produits maraîchers, du riz, où ils élèvent des zébus, poules etc.
Nous habitons dans l’école, où Josée (la directrice) et Charly vivent (plus précisément dans une partie aménagée de l’école). Pas de luxe mais du confort tout de même : nous avons droit à un grand lit avec une grosse couette (nécessaire, depuis les cyclones récents, dans notre chambre il n’y a pas de carreaux aux fenêtres et la nuit.. brrr). Ici pas d’eau courante ; tous les matins c’est la corvée d’eau entre 6H et 11H (plage horaire où l’eau daigne couler du seul robinet de la maison). Ensuite, on chauffe l’eau dans des bassines pour pouvoir se laver : à la guerre comme à la guerre ! Cependant, Charly (mari de Josée) est un expatrié français ; il a gardé un petit confort, légèrement supérieur à la majorité des habitations.
Côté alimentation, c’est assez simple :
- le matin ; thé/café, pain, margarine, miel (et parfois ptit luxe : de la pâte à tartiner !). Cela contraste un peu avec le petit déjeuner malgache type : du riz gluant (appelé vary-soso), un peu de café et un peu de beignet à base de farine de riz. (mofo-gasy)
- le midi ; les repas sont assez variés, en entrée des crudités ; en plat principal on mange des plats malgaches comme le voansiboro (pois chiches et viande de zébus) accompagné du traditionnel riz mais aussi des pâtes avec des légumes ou encore des pommes de terre sautées.
Le malgache moyen d’ici a tendance à manger du riz (beaucoup de riz) avec un peu de bouillon de légume (romasava) et un peu viande (de zébu ou de poulet).
- le soir ; on commence par une soupe le plus souvent de courges et de pommes de terre suivi d’un plat de riz et autres accompagnements.
Les habitants ont plutôt l’habitude de manger (encore) du vary-soso avec un peu de viande (de zébu pour changer, parfois séchée et cuite :le kitozo)
Bref, on mange plutôt bien! (Adèle)
Au quotidien, nous gérons toute la partie informatique de l’école (plus particulièrement David: il gère le matériel récemment envoyé par l’ONG Electricien Sans Frontière). David enseigne à plusieurs institutrices et à la directrice de l’école. Pour certaines, c’est la première approche ; il est important de leur apporter les bases (utilisation de la souris etc.). Par la suite, nous leur enseignons l’utilisation de Word et d’Excel. De plus, Adèle encadre les enfants présents à l’école en cette période de vacances. (Adèle et David)
A nos heures perdues, nous avons eu l’occasion de visiter plusieurs lieux intéressants dans la région d’Ambalavao et de Fianarantsoa :
- le marché des zébus : tous les mercredis et jeudis, des paysans de toute la moitié sud de Madagascar s’y rendent (à pieds les pauvres) pour y vendre leur zébus. Certains éleveurs peuvent mettre jusqu’à 1 mois pour se rendre sur place ! C’est durant ce trajet que les éleveurs les engraissent. Pour infos, la valeur d’un zébu varie entre 1,5M et 2M Francs Malgache, soit 130€-160€ ; en posséder plusieurs est très valorisant chez les malgaches.
- la réserve d’Anja : à une dizaine de km d’Ambalavao, des malgaches ont établi une réserve au pied d’une montagne. Nous y avons parcouru une forêt très rocailleuse, habitée par des centaines de lémuriens (des makis), des caméléons et divers insectes. C’est grâce à un guide (obligatoire) que nous avons découvert des grottes et même des tombes des « Betsileo » ! (l’un des peuples à l’origine de Madagascar).
ici, une vue imprenable sur tout une partie de la réserve
- le camp Catta : à 1H30 d’Ambalavao, nous voyageons près d’une falaise abrupte : c’est le meilleur lieu de tout l’Afrique de l’est pour faire du parapente ou encore de l’escalade. Cependant pour y arriver, on est obligé de passer par un chemin plutôt réservé aux 4*4, notre chauffeur a réussi à y accéder en … kangoo, on a donc eu droit à du trekking kangoo. (Adèle et David)
Et pour finir, sur le plan de la santé, pas de problème majeur juste un léger mal du pays pour moi (Adèle) doublé d’un petit mal de ventre ; pour David une petite allergie dont l’origine reste encore inconnue; cependant par de quoi s'inquiéter. (Adèle)
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Petite mention spéciale à l’école francophone d’Ambalavao « les bambins »
Cet établissement, fondé en 1999 par Charly et Josée se charge d’instruire des enfants (souvent de la rue) du CP au CM2. Ainsi, depuis 9 ans, l’école est soutenue par une vingtaine d’institutrices et vit des frais d’écolage (de scolarité) et d’un apport personnel Charly.
Depuis peu, des travaux sont en cours pour permettre aux bambins de déménager dans un établissement plus approprié. . (David)
Avenue de l'indépendance à Tamatave, menant tout droit vers la mer.
fin d'après midi sur la plage de Foulepointe, nous apercevons les embarcations des piroguiers
En sortant de l'enceinte de l'hotel, un petit chemin de 20m mène directement à l'océan. Vraiment la grande classe!
Adèle sur la plage de Foulepointe
A gauche, la pirogue qui nous mènera près de la barrière de corail, à 1 KM de la rive.
En route vers l'australie! (ou pas)
